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Vous êtes ici : Accueil > Technique > Mémoires > L'impression numérique des étiquettes de vin adhésives | Révision : 30 Mars 2007 |
L'impression numérique des étiquettes de vin adhésives | ||||||||||||||||||||||||||||||
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Marine ESTRABOLS et Guillaume Thivent
Étudiants Licence Professionnelle |
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Voir aussi | ||
Les étiquettes sont omniprésentes dans notre quotidien. C’est
sûrement le produit imprimé le plus commun que l’on puisse rencontrer. On ne
concevrait plus aujourd'hui d'avoir un linéaire de supermarché avec des emballages sans étiquettes.
Dans l'ensemble de ce panel d’emballage, les bouteilles de vin présentent sans
conteste les étiquettes les plus élaborées, les mieux finies et ayant le plus de
valeur ajoutée. Dorure, gaufrage, découpe, aucune opération de finition n’est
laissée de côté.
Depuis longtemps, les étiquettes sont imprimées avec les procédés classiques
d'impression comme la flexographie, l’offset, la sérigraphie, la typographie.
Cependant depuis quelques années, un nouveau procédé d'impression vient jouer
les troubles fêtes sur ce marché bien établi, c'est l’impression numérique.
A travers cette étude, nous allons étudier l'impact de ce nouveau procédé
d'impression sur un marché bien établi, l'impression des étiquettes en général
et celles de vin en particulier. Le marché des étiquettes de vin présente des
caractéristiques spécifiques :
petite quantité d'étiquettes à produire avec bien souvent un besoin de personnalisation comme le
numérotage permettant la traçabilité des bouteilles qui était auparavant réaliser en
typographie grâce à des numéroteurs. Seront exclues du champ de cette étude, les
techniques de
marquage des étiquettes code à barre noir et blanc.
Une étiquette peut être définie comme une pièce de papier maintenue sur un support grâce à un l’adhésif et ayant comme rôle l'identification des objets et/ou leurs contenus. Les étiquettes peuvent être classées en différents types : sèche (stock en anglais) ou adhésive (sticker) en fonction du papier et des adhésifs utilisés pour les réaliser.
Dans le domaine de l’étiquette de vin, les étiquettes adhésives gagnent de plus en plus de part de maché par rapport aux étiquettes sèches omniprésentes auparavant dans ce secteur.
Mais qu’est ce qu’une étiquette de vin ? Quelle est son utilité ?
« Sachez ce que vous mangez » est une des recommandations les plus importantes.
« Sachez ce que vous buvez » l’est aussi. Si vous achetez une bouteille de vin,
vous ne savez rien de plus que les mentions sur l’étiquette. La bouteille ne
trahit pas son contenu et ne laisse même pas échapper le plus léger arôme.
L’étiquette de vin est pour le consommateur une source importante d’information.
Le producteur considère l’étiquette comme l’élément de vente. De plus en plus,
il se crée une certaine atmosphère autour du vin et l'étiquette en est un
vecteur. Par ailleurs, l’aspect
promotionnel des étiquettes obtient est favorisé par l'apparition des procédés
d'impression numérique dans les secteurs de l’imprimerie et de l’emballage.
L’étiquette est bien un produit marketing. Elle est un vecteur utile au vigneron se
démarquer par rapport à la concurrence et créer sa propre marque. Elle est en
effet beaucoup plus qu’un simple morceau de papier,
c'est un véritable étendard pour le viticulteur.
Le principe de l’étiquetage est très ancien puisque dès l’apparition de l’écriture, l’homme a noté sur les contenants le nom des produits qui s’y trouvaient. Ainsi, dès le XIVe siècle av. J.-C. en Egypte, puis pendant toute l’Antiquité, on trouve des textes peint sur des amphores signalant le nom du cépage, le type de vin, l’année et le lieu de production.
L’histoire de l’étiquette de vin, sous la forme d’un petit papier annoté à la
main ou imprimé, commence au cours du XVIIIe siècle. À cette époque, sous
l’impulsion conjuguée de la découverte du Champagne mousseux, qui réalise sa
“prise de mousse” en bouteille, de la fabrication de bouteilles en verre plus
solides, moins chères et de la généralisation du bouchage avec du liège, le
commerce du vin sous flaconnage de verre, avec une étiquette, tend à remplacer
son transport en fûts.
Mais c’est l’invention, en 1797, de la lithographie, qui permet d’imprimer en
grande quantité et facilement toutes sortes d’illustrations, qui donnera une
impulsion fondamentale au développement de l’étiquette moderne. Dès les débuts
du XIXe siècle, l’Allemagne et la Champagne, suivies bientôt par le reste du
monde, produisent en quantité ces petites vignettes de papier qui habillent les
bouteilles de vin.
Tout d’abord ornée de motifs décoratifs qui encadrent le nom du lieu de
production et parfois l’année de récolte, l’étiquette devient rapidement le
support d’un foisonnement d’images : scènes de la vie quotidienne, vues
paysagères, œuvres artistiques ou encore séries de médailles glanées lors de
concours.
Elles sont aujourd’hui devenues incontournables car c’est un des principaux
objets de marketing pour se démarquer dans les linéaires de supermarché offrant
un large choix au consommateur. Pourtant elles ont du mal à évoluer, les
producteurs qui jouent la carte de l’originalité se font rare. Au cours cinquante
dernières années, la réalisation des étiquettes est restée très classique, sans
faire appel à des créatifs.
Depuis peu, les designers se sont
penchés sur ce produit et de nouvelles créations voient régulièrement le jour, comme l’étiquette en
spirale apparue en Octobre 2006.
Le système de classification des vins est spécifique aux pays et supporte des différences parfois importantes. Dans certains pays, la classification est faite par région et par secteur. Dans d’autre, il est suffisant d’indiquer l’année du vin. L’Europe et le règlement belge imposent de vastes étiquetages qui indiquent des informations simples mais importantes. Chaque pays de la communauté est libre d’employer son propre système de classification cependant il doit avoir au mi,imum les mentions suivantes :
Le producteur, quant à lui, peut aussi rajouter d’autres informations :
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Etiquette : vecteur d'informations pour
le consommateur et d'affichage des mentions légales
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La fabrication d'une étiquette auto-adhésive met en oeuvre un complexe constitué de :
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Composition d'une étiquette auto-adhésive |
La partie frontale de l'étiquette est généralement constituée d'un papier classique. Ce
papier peut être de différents grammages, couché, calandré ou mat, de diverses
couleurs. Sa qualité va influer directement sur la
qualité d’impression en fonction du procédé utilisé. Par ailleurs, pour
avoir une bonne tenue dans le temps, ce papier doit présenter des paramètres de résistance
à des contraintes chimiques, à l’humidité, au froid mais aussi aux moisissures
souvent présentes dans les caves ou à des contraintes mécaniques comme les
frottements.
Il en est de même pour l'adhésif de la partie frontale. Il devra
présenter des paramètres de résistance à toutes ces contraintes.
Un adhésif est une colle qui ne doit pas sécher. Les adhésifs sensibles à la
pression (PSA ou Pression sensibility adhesive) utilisés pour les étiquettes
auto-adhésives sont répertoriés en fonction de leur composition chimique, de
leur véhicule et de leur application finale.
On observe la bonne fixation de la colle à la bouteille mais aussi son imprégnation au papier. Le papier contient aussi souvent un produit anti-tuilage pour pouvoir être stocké un certain temps avant l’impression sans se déformer.
La partie dorsale est quant à elle constitué d'un papier calandré non
couché afin de permettre l'application d'une couche de silicone (0,2-1,2g/m²).
Ce silicone est le plus souvent un Polydiméthylsiloxane (PDMS). Doté d'une
tension superficielle très basse (environ 20mj/m) et surtout moins élevé que
celle de l'adhésif, le silicone va permettre une scission sans effort
entre la partie frontale et la partie dorsale.
La fabrication de l’étiquette adhésive est relativement simple. Dans une
première étape le papier
du dorsal est fabriqué puis il est recouvert d'une couche de silicone. Ensuite,
la
couche adhésive est déposée au-dessus puis le papier du frontal est posé par-dessus.
L'ensemble est soit enroulé en bobine, soit découpé en feuilles selon les
besoins de l’imprimeur. Pour certaines presses bien particulières, les
étiquettes sont prédécoupées sur la bobine avec une découpe Michet. Dans ce cas, la
partie frontale (papier + adhésif) est découpée mais pas la partie dorsale. C’est le même procédé qui est
utilisé pour la découpe finale des étiquettes. Enfin, les conditions de bobinage
de l'ensemble sont déterminées en fonction des contraintes des machines de pose
automatique des étiquettes.
Pour l’impression des étiquettes, les procédés d’impression numérique qui ont été développés ou adaptés sont l'électrophotographie, l'impression jet d'encre, et l'impression thermique.
Ce procédé, identique à celui présent dans les photocopieurs
depuis près plus de 40 ans, est le plus couramment utilisé.
Un cylindre photoconducteur est chargé négativement
(ou positivement en fonction des fabricants) par effet corona. L’effet corona
repose sur un
courant de fort voltage (8000V), appliqué à proximité du tambour pour le charger.
Ensuite un laser ou des LED décharge les zones correspondant aux zones
imprimantes, création de l'image
latente. Cette image est par la suite révélée avec du toner qui
peut être sous la forme d'une suspension de très fine particules de pigments ou
sous forme solide. Le toner est chargé positivement (ou
négativement en fonction de la charge du tambour) et est attiré par les charges
négatives du tambour. Ce toner est ensuite déposé sur le papier, qui a été, au
préalable, chargé également négativement, par une différence de potentiel.
La charge du papier doit être supérieure et celle du tambour, ainsi le toner
passe de la cylindre photoconducteur au support en intégralité.
Enfin, le tambour est nettoyé pour faire une nouvelle impression. Pendant ce
temps, le toner est chauffé pour être fondu et fixé définitivement sur le
papier. Ce procédé a plusieurs avantages, la qualité d’impression est excellente
et la saturation des couleurs des plus élevés. De plus, les impressions
réalisées avec des toners
vieillissent très bien car les cristaux de pigments sont plus gros que ceux
utilisés dans les
encres pour l’impression jet d’encre et donc plus résistant.
Ce procédé d'impression est le seul procédé sans contact. L'impression est réalisée grâce à une projection de gouttes d’encres chargées électrostatiquement sur un support. C’est le procédé de nos imprimantes de bureau. Plusieurs technologies de dépose de goutte existent pour le jet d'encre, on distingue essentiellement les méthodes de type jet continu (CIJ : Continuous Ink Jet) et celles du type goutte à la demande (DOD : Drop On Demand).
Dans la technique jet continu, les gouttes sont émises en continu. Leurs trajectoires sont contrôlées par charge et déviation électrostatiques. Les gouttes non utilisées pour l'impression sur le support sont déviées dans une gouttière. Cette méthode relativement lente convient aux impressions à basse résolution et de faible coût.
Le procédé goutte à la demande, ou DOD
(drop on demand) quant à lui, consiste à expulser une goutte uniquement lorsqu'il y a un
besoin d’encre pour l’impression. Cela se traduit par une
complexité moindre (ni déflexion, ni gouttière, ni recyclage), des orifices plus
gros (# 100 microns) donc plus fiables, car moins enclins à se boucher. Ainsi,
il est possible de faire varier la taille des
gouttes sur huit niveaux et d’obtenir une impression de très bonne qualité,
c’est ce que l’on appelle le grey scale. La création des
gouttes se fait soit par éjection mécanique (piézoélectrique), soit par
excitation thermique (bubble jet). C'est pourquoi il existe deux types de têtes
jet d'encre pour la DOD : les têtes piézoélectriques et les têtes thermiques.
Le système
piézoélectrique est composé d’un morceau de céramique à l’intérieur de la tête
qui est sensible au courant électrique. Sous l’effet du courant, il se dilate et
crée une pression qui provoque l'éjection de la goutte. Pour le système
thermique, l’encre est portée à ébullition jusqu’à une petite explosion qui
permet l’éjection de la goutte.
Etant donné que ce procédé se cantonne à l’impression noir et blanc des étiquettes code barres grâce à un papier thermosensible, nous ne le développerons pas dans ce dossier de veille.
La presse WS 2000 de Hewlett Packard Indigo présente une alternative pour l’impression des étiquettes autre que la série de WS 4000 HP Indigo. Deux fois moins rapide, avec moins de possibilités colorimétriques que ses grandes sœurs, elle est par contre beaucoup plus économique avec un prix plus de deux fois inférieur. Elle est dédiés à une production qui ne nécessite pas une grande vitesse de production donc plutôt des courts tirages de très bonne qualité.
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Presse numérique Hewlett-Packard Indigo WS 4000 |
La série des presses WS 4000 est composé de trois modèle : 4000, 4050 et la toute dernière née la 4500. Elles ont toutes les mêmes laizes et la même vitesse de production. Ces presses conviennent pour l’impression d’étiquettes jusqu’à 50 000 exemplaires. Les différences se font au niveau des fonctionnalités supplémentaires, de la productivité et aussi de la convivialité, la 4500 ayant même un pilote automatique. Des supports papiers sont développés en partenariat avec les papetiers « Avery-Denison », « Raflatac », et « Fedrigoni/Manter » et certifié par HP. L’encre utilisée est un toner liquide appelée «HP ElectroInk». Cette encre peut être de couleur classique (Cyan, Magenta, Yellow, Noir, mais aussi Orange, Violet et le nouveau Vert qui viennent s’ajouter pour offrir la possibilité d’imprimer en hexachromie) ou bien des teintes directes (Pantone) que l’on commande chez HP ou que l’on fabrique avec des couleurs de base. C’est le système «HP IndiChrome ». Les presses de chez HP sont des machines « industrielles » d’une taille relativement imposante nécessitant un atelier d’impression. Deux solutions de frontal numérique développé par Esko sont adaptables et permettent une augmentation de la production d’environ 50% (Esko Optimize et Esko Scope).
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Presse numérique Xeikon 330 |
La première presse numérique de Xeikon destiné aux étiquettes fut présentée en 1996. En septembre 2004 à Labelexpo Americas 2004, Xeikon lance la 330. Elle a été revue en terme de productivité, de qualité d’image mais aussi de fonctionnalité par rapport à ces devancières. Le système de maintenance a également été revu pour être réduit au maximum. La résolution d’image est de 600 dpi avec une linéature professionnelle de 85 à 170 lpi.
De plus, le toner sec
assure une couleur pure et unie, particulièrement pour les caractères pour
lequel on évite ainsi l’effet de doublage. Cette presse peut imprimer des
supports de 50 à 250 gr avec une laize de 330 mm à une vitesse maximale de 16
mètres par minute.
Elle est optimisée par un frontal numérique X 800 qui permet
d’intégrer des variables d’impression et de puissantes fonctions de prépresse.
Plusieurs modules peuvent être intégré vernis UV, dorure à chaud, découpe.
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Presse numérique d'AGFA, la Dotrix Modular |
L’Agfa Dotrix Modular est la machine des superlatifs car c’est la plus rapide
(907 m² par heures) mais aussi la plus chère (1,3 millions d’euros). Sa
particularité réside surtout dans le fait que c’est la seule machine de type «
industriel » à intégrer un module d’impression jet d’encre. L’impression sans
contact permet d’imprimer des papiers sensibles à la pression et la chaleur.
L’impression se fait en simple passe sur une laize de 63 cm et sur un côté à une
vitesse de 24 mètres par minute et cette vitesse d’impression permet à cette
presse d’être rentable pour des tirages plus long que les autres machines.
L’encre utilisée est une encre UV durcissant. Elle est appelée Agorix. La Dotrix
peut également intégrer divers modules en ligne comme un vernissage UV, de la
découpe, ou un module flexographique (rajoutant une couleur au quatre de base)…
Le meilleur de l’imprimerie traditionnelle et du numérique est réuni dans cette
machine. Le flux de la machine est un flux Apogée X et permet d’imprimer des
données variables en cours de tirage à une définition de 300 dpi en grey scale
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Presse numérique de MGI, Méteor DP40 Pro |
La MGI météor DP 40 Pro est une presse intéressante car elle n’est pas a proprement parler destiné à l’impression d’étiquette mais peut être utilisé pour d’autres travaux grâce à son impression en feuille à feuille.
Cette presse est polyvalente et moins onéreuse que les autres. Cette presse peut gérer des données variables qu’elle peut imprimer sur divers supports papier ou plastique de 60 à 300 gr/m².
Elle est vraiment moins rapide mais aussi moins chère que les autres. Son point fort réside surtout dans sa polyvalence, c’est donc une bonne alternative pour de petites productions d’étiquettes.
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Presse numérique Primera LX 810 |
La LX 810 de Primera est plus une imprimante de bureau pour étiquettes qu’une
presse numérique. En effet, elle est très compacte et tient sur une table.
L’impression se fait en jet d’encre sur des rouleaux d’étiquettes prédécoupées.
Un logiciel de création d’étiquettes (NiceLabel) est livré avec la machine mais
rien n’empêche d’utiliser Photoshop ou un autre logiciel de création graphique.
Cette presse se destine à des clients voulant imprimer de petites quantités
d’étiquettes sans avoir besoin de découpe après l’impression ce qui permet
d’économiser sur le prix d’une matrice. Il existe aussi un modèle plus petit et
moins performant la LX 400.
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Presse numérique VIVO |
La Vivo est la concurrente directe de la Primera LX 810. Contrairement à sa concurrente, c’est le procédé électrophotographique qui a été retenu car le coût des toners est moins élevés que celui des encres jet d’encre.
Ce qui fait
que le coût de l’étiquette sur la vivo est encore inférieur à celui de la
Primera qui est déjà très bas.
Elles ont néanmoins un point commun, celui
d’utiliser des rouleaux d’étiquettes prédécoupées.
HP Indigo WS 2000 |
HP Indigo WS 4000 4050 et 4500 |
Xeikon 300 | Agfa Dotrix Modular |
MGI Méteor DP 40 Pro |
Primera LX 810 |
Vivo | |
Technologie | Electrophotographie | Electrophotographie | Electrophotographie | Jet d'encre | Electrophotographie | Jet d'encre | Electrophotographie |
Alimentation | Bobines |
Bobines | Bobines | Bobines | Feuilles | Bobines rouleaux étiquettes prédécoupées |
Bobines rouleaux étiquettes prédécoupées |
Format d'étiquette ou laize (en mm) |
330 | 330 | 330 | 650 | Maxi A3+ | Mini 19 x 19 Maxi 210 x 609 |
Mini 76 x 51 Maxi 127 x 206 |
Nbre de couleurs | 6 CMJN + 2 couleurs en option |
7 CMJN + 3 couleurs hexachromie, orange + violet et ton direct en PMS. |
5 CMJN + 1 couleur en option |
5 CMJN + 1 couleur groupe flexo en option |
4 CMJN |
4 CMJN |
4 CMJN |
Résolution | - | 812 x 1624 dpi | 600 dpi | 300 dpi nuance de gris |
1800 x 600 dpi | 4800 x 1200 dpi | 600 dpi |
Vitesse | 7,5 m/min. | 16 m/min. | 16 m/min | 24 m/mn | 1140 pages A3 par heure en couleur |
de 1,5 à 2,0 pouces par seconde |
2 pouces par seconde |
Prix (en €) | 239 000 | 539 000 | 300 000 | 1 300 000 | NC | NC | NC |
Pris en tenaille entre la baisse de la consommation métropolitaine
et l'inadéquation de son offre à l'export, le vignoble de moyenne gamme
désespère.
Les vignerons de trois importantes régions viticoles - le Beaujolais, le
Bordelais et le Languedoc-Roussillon - sont menacés d'un avenir incertain,
bientôt rejoints par ceux de plusieurs appellations du sud-est et du sud-ouest.
Le choix de l'étiquette peut contribuer à faire la différence.
Le vin est un produit comme les autres, (vendu à plus de 75% en GMS en France)
et pour que le vin français retrouve sa place sur le marché, les producteurs
français ne doivent pas se contenter de croire que leurs vins sont les meilleurs
pour se vendre.
Les vins français ont besoin de garder leur identité, mais ils doivent mieux se
positionner sur le marché à travers un design d’étiquette qui cible ce marché et
redynamise le vin, tout en gardant une image de terroir et des valeurs
traditionnelles.
Pour attirer et séduire le consommateur, il faut que l’image des vins français
et leurs emballages évoluent.
L’Europe se situe au premier rang :
Les vins français ont une forte concurrence sur le marché
international, face aux vins du nouveau monde. Les vins du nouveau monde
accordent un soin particulier à l’esthétique de leurs étiquettes.
Les étiquettes sont mieux organisées graphiquement et plus attrayantes. Elles
sont plus simples et apportent des informations pratiques aux consommateurs sur
la contre étiquette. Cette esthétique est beaucoup moins développée en France.
Si les producteurs de vins français ne veulent pas continuer de perdre leur part de marché en France, aux USA
et ailleurs, ils doivent faire face à la concurrence et
s’adapter rapidement au marché en développant une stratégie de design cohérente.
Cette stratégie devra répondre à la fois aux attentes des importateurs, des distributeurs et
à un mode de consommation en
pleine évolution.
Pour un nouveau venu dans ce secteur du vin, comment exister face
à ces groupes puissants, et surtout, comment fidéliser la clientèle ?
Philippe Dunoyer de Segonzac a choisi de porter tout ses efforts
sur l'étiquette en confiant à Dragon rouge, la première agence française de
stylisme, le soin d'en concevoir une. Une seule consigne pour ce travail :
"Rechercher l'originalité en respectant
les codes graphiques propres aux vins de Bordeaux", c'est-à-dire
garantir que le choix du nom de ce vin et son graphisme s'adresse à une
catégorie sociale aussi imaginaire que réelle. Si ce vin est une boisson
d'exception, son habillage doit en porter témoignage.
Car en bonne logique marchande, l'originalité doit évincer la
concurrence. Patrick Veyssière (Dragon rouge) entend par l'étiquette "créer de
la différence parmi l'offre multiple des linéaires de la grande distribution".
Il vise "non seulement l'achat, mais le rachat".
L'étiquette en hauteur reste
dans l'univers bordelais. La graphie du nom du négociant est bien lisible, en
lettres noires rehaussées d'un filet d'or. Son nom - Dunoyer de Segonzac -
s'inscrit en lieu et place de celui du château, sous de petites armoiries qui
pourraient s'intituler : "de gueules au lion opposé à queues fourchues d'or".
L’étiquette doit être le truchement, le fétiche par lequel s'exprime la
séduction réciproque entre le vigneron et le consommateur.
Alors que l'un des atouts des vins du nouveau monde est d'offrir
un étiquetage simple et efficace, la réglementation en vigueur dans l'Union
européenne favorise une surcharge des étiquettes.
En autorisant toutes les mentions dites libres, la réforme qui vient
d'intervenir ne va pas favoriser leur lisibilité. À cet égard, il conviendrait
toutefois de limiter les dérives possibles.
Par exemple, il serait souhaitable que les producteurs s'astreignent à apposer
les mentions facultatives non réglementées sur la contre étiquette, afin
d'éviter une surcharge de l'étiquette principale.
En revanche, la contre étiquette devrait être mise à profit pour fournir aux consommateurs des informations dont ils sont, selon les associations de consommateurs, très demandeurs : renseignements concernant le mode de production, les caractéristiques du vin (tannique, fruité...) et des cépages utilisés, conseils pour servir le vin (température, accompagnement). En outre, il pourrait être utile, dans une perspective pédagogique, d'insérer systématiquement une carte de France indiquant, pour les vins à dénominations géographiques, la région de provenance.
Enfin, un effort devrait être fourni afin de rendre les étiquettes
plus ludiques et gaies, car si les nouveaux consommateurs consacrent
relativement peu de temps au choix d'une bouteille en rayon, ils accordent
d'autant plus d'importance à l'aspect extérieur du produit.
Cette dimension est heureusement de plus en plus prise en considération par les
producteurs. À titre d'exemple, la cave coopérative de Rauzan en Gironde a
récemment reproduit sur l'étiquette d'une cuvée spéciale un dessin de vignoble
très coloré, réalisé par les enfants des écoles.
Entre 2001 et 2005, le marché des étiquettes adhésives a progressé de 16% en volume, pour atteindre 579 millions de m2. La croissance de ce marché est liée à plusieurs facteurs dont :
En effet, selon les professionnels du secteur, les étiquettes adhésives sont très résistantes même dans des environnements agressifs. Ces étiquettes permettent, en outre, une certaine liberté dans la création des modèles.
Au cours de la période 2001 à 2005, les étiquettes adhésives ont été utilisées dans de nouveaux secteurs et notamment dans le secteur vinicole. En effet, ce secteur a connu une crise importante liée à une conjoncture économique défavorable, une concurrence accrue venant des producteurs étrangers et un changement de mode de vie des Français. Les producteurs de vins ont alors été contraints de développer une politique marketing pour la commercialisation de leur production en utilisant notamment l’étiquette adhésive comme vecteur de communication. Les ventes d’étiquettes adhésives dans ce secteur industriel ont alors progressé de 17% sur la période 2001-2005.
Les étiquettes adhésives sont, en effet, plus adaptées à l’étiquetage de produits industriels que les étiquettes sèches. Elles sont par ailleurs, plus résistantes à l’eau et aux produits chimiques.
Le 22 juin 2006, la Commission européenne a publié une communication sur la réforme de l’organisation commune de marché du secteur vitivinicole de l’UE (Union Européenne). Cette communication présente quatre options mais se prononce nettement en faveur d’une réforme en profondeur du secteur vinicole. La Commission européenne envisage de présenter les propositions législatives en décembre 2006 ou janvier 2007 après un débat approfondi. Cette réforme a pour objet :
Ces règles efficaces doivent permettre un équilibre entre l’offre et la demande. Le régime viticole se doit de préserver les meilleures traditions de la production vitivinicole européenne, de renforcer le tissu social dans de nombreuses zones rurales et de garantir le respect de l’environnement.
La croissance de l’activité des producteurs de supports et fabricants
d’étiquettes papier a reposé en 2003 quasi-exclusivement sur le dynamisme des
ventes de produits auto-adhésifs.
La compréhension, la réactivité, la pro activité, la flexibilité sont autant de
qualités indispensables aux acteurs d’un secteur qui s’interroge davantage sur
les-nul tendances qui suscitent l’intérêt des utilisateurs d’étiquettes que sur
l’évolution de la conjoncture économique.
Concurrencés par les fabricants de films en plastique, les fabricants
d’étiquettes papier se doivent d’être plus que jamais à l’écoute des besoins de
leur clientèle. L’étiquette doit avoir un impact fort sur le consommateur,
d’autant que dans un contexte de réduction des budgets marketing, les donneurs
d’ordres doivent être en mesure de coopérer à toutes les étapes de la production
afin de réduire les coûts et produire mieux. Enfin, cela suppose une faculté à
s’engager sur des créneaux porteurs.
La technologie numérique retient l’attention des fabricants notamment pour son
rapport qualité/délais de livraison, et sa flexibilité (impression sur demande
en petite et moyenne quantité).
Bien qu’identifiées cette évolution majeure n’est pas à la portée de tous les
opérateurs car elle nécessite un investissement important que seuls des acteurs
solides financièrement sont à même d’engager.
Ainsi, l’activité de production de supports est entre les mains d’une poignée de
groupes puissants de dimension internationale, le secteur de la fabrication
d’étiquettes demeure particulièrement fragmenté et composé d’une majorité de
PME. Dans ce contexte, les regroupements et autres opérations de rapprochement
devraient se multiplier à l’avenir.
Dans cette partie, nous allons tenter de décrire les évolutions de l'impression numérique dans le secteur des étiquettes adhésives de vin et quel est son avenir. Pour cela, nous disposons d’outils tels que le diagramme de Porter et la matrice SWOT.
L’impression numérique est de plus en plus présente dans le domaine de
l’étiquette .
Afin de situer précisément nous nous aideront des 5 forces du diagramme de
Porter :
En terme de nouveaux entrants sur le marché concurrentiel de l'impression des
étiquettes adhésives, on retrouve l'impression numérique des étiquettes
adhésives
En terme de produits de substitution on pourra citer l'impression directe sur support
(sans utilisation des étiquettes).
En se basant sur l'analyse de la matrice de SWOT, il est possible de déterminer les atouts majeurs et les faiblesses d'un système caractérisé par l'impression numérique des étiquettes adhésives de vin.
Forces | Faiblesses |
Rapidité de mise en œuvre Flexibilité (impression personnalisée) Qualité d’impression Possibilité de réaliser des préséries ou maquettes Impression supports papier ou plastique Gâche limitée Gestion de la production à une étiquette près |
Faible vitesse
d’impression Prix des encres élevé Peu de diversité dans l’offre Pas rentable pour les longs tirages Matières premières fournies par constructeur (prix, délais…) |
Opportunités | Menaces |
Bonnes perspectives Croissance des ventes Technologie en plein essor Impression directe sur contenants |
Concurrence Diversification des produits Fonctionnalités des presses trop ciblées |
CONCRETEMENT… Il est intéressant de détailler comment s'opèrent les tarifs pour une commande de 35 000 étiquettes quadri (140 x 140) en 23 références
différentes soit avec l'impression flexographique soit avec l'impression
numérique.
L’impression numérique propose des solutions pour répondre aux réglementations
administratives et légales de plus en plus rigoureuses et aux changements de
normes imposés par les grandes surfaces qui obligent les acheteurs à de nombreux
changements dans leurs étiquettes, signifiant la réduction du nombre
d’impression de la même étiquette.
L’impression numérique est là aussi la solution idéale, en permettant qui plus
est de travailler en flux tendu et en limitant les stocks au maximum.
Il est possible de changer les couleurs lors d’un BAT sans arrêter la presse numérique, donc sans perte de temps. Résultat… une totale satisfaction de l’acheteur vis-à-vis de la qualité, du respect de la colorimétrie, et des délais respectés.
Actuellement, l’impression numérique d’étiquette prend de plus en plus d’essor. Le segment de l’étiquette dans le secteur de l'impression numérique est un segment qui intéresse de plus en plus les fabricants de presses au vu de l’engouement des imprimeurs pour ce procédé d’impression. Coûts réduits, investissement moindre, flexibilité et réduction des délais sont autant de facteurs qui ne laissent pas indifférents les imprimeurs tout comme les clients.
Dans le secteur du vin, des améliorations sont encore à réaliser pour le traitement
des étiquettes après l’impression et c’est au constructeur à l’avenir de
proposer des teintes métalliques ou autres afin d’élargir l’offre.
Globalement ce secteur est en pleine expansion et a un bon avenir devant lui.
Même si dans un avenir plus lointain, le risque est de voir se développer
l’impression directement sur la
bouteille par le biais de presses jet d’encre adaptées.
Guillaume PRUDENT | " Le numérique à l’assaut des étiquettes et des emballages souples" | ETIQ ET PACK - N°3 - Novembre 2006 |
Guillaume PRUDENT | "HP Indigo vs Xeikon Le match" | ETIQ ET PACK - N°5 - Février 2007 |
Bernard SCHREINER | "Tableaux des presses numériques couleurs" | CARACTERE, N°620, Mai 2006 |
Dominique PETIT | "Spécialistes des étiquettes, ils les impriment en typo ou offset" | Caractère, Dossier L'étiquette de vin, Novembre 2003 - Disponible sur http://www.caractere.net/article/224688.html |
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Anon. | "Le Musée de la vigne du vin et de l'étiquette" | Chateau d'aigle, 2001 - Disponible sur http://www.chateauaigle.ch/layout/home/Home.asp?ChapId=78 |
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